Dès la consécration du New Look, en 1947, Christian Dior revêt le rôle d’ambassadeur de la mode française. Son désir d’exalter l’excellence de la haute couture le pousse à parcourir le globe, en bateau, en avion ou en train, à la découverte d’escales inspirantes. Dans ses mémoires, il confiait : « Le tissu est le seul véhicule de nos rêves. Et puis la mode, en somme, est issue d’un rêve, et le rêve c’est une évasion*. » Cette saison, j’ai souhaité célébrer son héritage et voyager entre deux mondes/univers – tout aussi contrastés que complémentaires – qu’il adorait : l’énergie vibrante, inimitable, de New York et la plénitude d’un havre de paix à la végétation luxuriante, fantasmée et apaisante. 

Les modèles Baby Dior Printemps 2025 rendent hommage(s) à son incroyable fascination pour Big Apple et aux liens tissés par la Maison – dès 1947 – avec cette merveilleuse destination. Ainsi, j’ai pensé cette nouvelle collection autour de trois récits, qui racontent les facettes plurielles de cette métropole multiculturelle, lieu de tous les possibles. Le premier chapitre – Dior Manhattan – met en perspective la rencontre entre l’architecture iconique de la ville et ses paysages verdoyants – à l’instar de Central Park – au gré d’imprimés envoûtants, infiniment romantiques. Intitulé Dior Broadway et animé par l’effervescence des Années folles, le second thème se dévoile à travers une série de looks aux nuances irisées, rehaussées de brillants, comme habités par la magie du spectacle et de la fête. Le troisième, Dior Soho, met l’accent sur le confort avec des pièces entièrement confectionnées en tricot, déclinées dans des tons de gris, de rose ou de noir, pour une allure à la fois urbaine et ultramoderne, infusée de douceur.

Cette captivante odyssée Dior se poursuit au cœur d’un fabuleux jardin, telle une ode à l’amour du couturier-fondateur pour la nature. Prolongeant ces affinités sincères, perpétuellement réinventées, la ligne Baby Dior Été 2025 révèle des robes en gabardine, des vestes et des jupes vaporeuses sur lesquelles s’épanouissent des fleurs délicates évoquant un printemps sans fin. Invitant à une parenthèse bucolique et enchantée, d’autres créations se constellent de majestueux motifs de cerisiers.

Un éternel rêve d’ailleurs qui ne cesse d’illuminer l’essence unique du style Dior.

* Christian Dior, Je suis couturier, Éditions du Conquistador, 1951.